L'enseignement de l'ARABE dans notre école

Conformément aux directives du CEA ( Centre d'Etudes Arabes) valables pour toutes les écoles françaises au Maroc.


Enseignement français au Maroc


L’enseignement de l’arabe en Primaire


L’enseignement de l’arabe est régi par un accord de coopération signé par les autorités marocaines et françaises en 2003. Cet accord s’applique aux établissements de l’AEFE et de l’OSUI.


 Il prévoit un enseignement obligatoire, pour tous les élèves, de la langue arabe, de l’histoire, de la géographie et des institutions du Maroc.


Par conséquent, l’enseignement de l’arabe fait partie intégrante des programmes officiels des établissements français au Maroc, programmes validés par les Inspections Générales de l’éducation nationale des deux pays.


Les programmes


Les programmes d’arabe sont adossés au Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL).


Ce cadre est disponible sur le site du Conseil de l’Europe (...) ainsi que sur le site du Centre d’études Arabes.


Le CECRL distingue trois niveaux de maîtrise de la langue : l’utilisateur élémentaire (A), l’utilisateur intermédiaire (B) et l’utilisateur avancé (C).


A l’école primaire, le niveau est celui de l’utilisateur élémentaire. Celui-ci est lui-même divisé en un niveau A1 (niveau introductif ou de découverte) et un niveau A2 (niveau intermédiaire)

 

Les élèves visent la validation du niveau A1 en fin de CE1.

En fin de CM2, les élèves les plus avancés valideront le niveau A2.


 Cependant l’enseignement en 6e reprend une partie des descripteurs du niveau A2 avant d’aborder ceux du niveau B1, afin de faciliter la liaison entre le CM2 et la 6epour les élèves n’ayant pas encore acquis toutes les compétences requises au niveau A2.


Des référentiels de capacités, validés par l’Inspection Générale d’arabe, déclinent ces grandes compétences en capacités évaluables en classe. Ils sont disponibles sur le site du CEA et sont la base des programmations élaborées par les enseignants. Ils précisent les objectifs de chaque cursus, pour chacune des grandes compétences décrites dans le CECRL. Les outils de la langue (grammaire et conjugaison) y sont également précisés.


Enfin, les programmes de langues vivantes pour le primaire, cycles 2 et 3, parus au Bulletin Officiel du 30 août 2007 (préambule commun à toutes les langues et programme pour l’arabe) sont également une base de travail pour les professeurs d’arabe.


Les contenus culturels

Les contenus culturels proposés prennent la forme de la découverte : découverte des usages dans les relations interpersonnelles (formules de politesse), des habitudes alimentaires, vestimentaires, découverte de l’environnement urbain et rural (ville ancienne et ville moderne, édifices tels que la mosquée ou le hammam, habitat...), des calendriers, des contes et légendes...


 A partir du cycle 3, l’enseignement de l’histoire et de la géographie du Maroc et du monde arabe font partie intégrante de l’enseignement de la langue arabe. La littérature du monde arabe prend également toute sa place au cycle 3 avec des textes d’auteurs adaptés au niveau des élèves.

 

La langue enseignée


Conformément aux programmes indiqués ci-dessus pour la langue arabe, les élèves doivent avoir conscience de la « pluralité des registres de langues et (des) variétés (de) la langue en fonction des situations de communication ».


« L’articulation programmée et réfléchie des deux registres (arabe littéral ou standard et arabe dialectal) est indispensable ». La priorité donnée à l’oral dans les petites classes (maternelle) s’accompagne d’un recours progressif à l’écrit, qui se fait impérativement en caractères arabes.


Pour le cursus 5 h : l’arabe enseigné est le registre standard. Cependant les connaissances des élèves en arabe dialectal sont valorisées dans les petites classes et servent de points d’appuis pour la construction des compétences en arabe standard.


 Et la vocalisation ?

Un des objectifs de cet enseignement est de former des lecteurs autonomes,  capables de lire les textes  courants de la vie quotidienne ainsi que la littérature, écrits qui ne sont pas  vocalisés.


Il convient donc d’utiliser la vocalisation lorsque c’est nécessaire, et seulement dans ce cas. Ainsi un mot nouveau sera présenté vocalisé, les voyelles brèves sont présentées dans les petites classes lors de l’apprentissage du code, et la vocalisation utilisée lors de l’apprentissage des notions de grammaire et de conjugaison.


Par contre, les textes de référence, qui sont par ailleurs tous enregistrés, n’ont aucun besoin d’être vocalisés, sauf pour éviter des confusions.


Des observations faites en classe montrent d’ailleurs que les élèves lisant un texte entièrement vocalisés ne lisent pas mieux que ceux qui ont devant eux un texte sans voyelles brèves, car ils s’attachent davantage au déchiffrement qu’à  la recherche du sens.


Les méthodes d’enseignement


Il s’agit d’un enseignement de langue vivante, axé au primaire sur la communication. Cet enseignement doit donc avoir recours aux diverses méthodes modernes d’enseignement : le travail par groupes, le jeu, les tICE (utilisation des ordinateurs, du vidéoprojecteur, voire du tableau blanc interactif) ont toute leur place dans les cours.


L’approche actionnelle


C’est là un des aspects essentiels de l’apprentissage des langues tel qu’il est  préconisé par le CECRL. L’approche actionnelle repose sur l’accomplissement d’une tâche mettant en œuvre une ou plusieurs activités langagières  (ou compétences).


Elle considère l’apprenant comme un acteur social ayant à accomplir des tâches dans des circonstances et un environnement donnés.


Il y a tâche si l’action est motivée par un besoin ou un objectif et si elle donne lieu à un résultat identifiable : par exemple jouer une pièce de théâtre, écrire une lettre, un compte-rendu de lecture (oral ou écrit), préparer une page du journal de l’école, réaliser un enregistrement pour se présenter à des correspondants, etc.


La pédagogie de projet est la forme la plus aboutie d’une démarche actionnelle.

Elle se compose de plusieurs micro-tâches.


L’enseignement de l’arabe s’inscrit dans cette approche. Les enseignants d’arabe participent ainsi aux différents projets élaborés dans les écoles, et organisent leur propre travail en fonction de leurs projets de classe : participation au journal de l’école, sorties scolaires, écriture d’album, défi lecture, etc.


Les évaluations


Outre le contrôle continu, des évaluations nationales dans différents niveaux.


Elles visent toutes les compétences et donnent un diagnostic de ce qui est acquis, en cours d’acquisition ou non acquis.


 Les résultats de ces évaluations sont envoyés au collège dont relève chaque école. Cela facilite la composition au collège des groupes de compétences ou groupes de besoins.


Globale ou syllabique ?


Comme en français, l’apprentissage du code se fait sur les deux années du cycle 2, le Cours préparatoire (CP) et la première année du Cours Elémentaire (CE1).


La méthode est une méthode mixte utilisant à la fois la lecture globale des mots courants (jours de la semaine, couleurs, chiffres...) et des mots-outils (prénoms, pronoms personnels, prépositions...), principalement en maternelle et au CP, et l’apprentissage du code alphabétique à partir du CP.


Les lettres sont donc présentées une à une, les voyelles longues, les voyelles brèves et les autres signes vocaliques (soukoun, chadda, wasla) n’étant pas oubliés.


En maternelle, une large place est donnée à l’apprentissage du geste graphique, avec une importance toute particulière pour la tenue du crayon et la motricité fine pour des activités de graphisme.